lundi 23 mars 2009

Le Québec et le Parti Libéral du Canada

L'aile québécoise du PLC s'est réunie cette fin de semaine pour travailler à identifier des pistes de travail pour les mois qui viennent. Et notre chef, Michael Ignatieff, a fait un vibrant appel aux québécois pour qu'ils retrouvent le goût de s'impliquer dans l'exercice du pouvoir et qu'ils voient à nouveau le PLC comme le parti le plus proche de leurs valeurs.
Ces éléments de discours, ce double appel aux valeurs humanistes et au besoin d'être de ceux qui décident, je les ai tenu tout au long de la dernière campagne. En fait, mon choix politique est fondé sur le besoin de défendre mes valeurs profondes contre le conservatisme et sur le désir de ne plus rester sur le banc, à regarder les autres occuper la glace. Être candidat du PLC dans Shefford, c'était et c'est encore offrir à mes concitoyens le moyen de refuser à la fois l'impasse du Bloc et la droite de Harper. Et nous avons vaincu la droite, regagnant le deuxième rang et réduisant l'écart avec le Bloc.Mais nous n'avons pas gagné.
Est-il possible de regagner le Québec par le simple vide que laissent les conservateurs? Est-il possible de le regagner simplement en réveillant chez les québécois la volonté d'être en situation de diriger? Je n'en suis pas sur.
Pour être le parti des québécois, pour remplacer le Bloc, nous devons proposer une façon d'être à la fois québécois et canadien. Je suis de ceux qui sont passés par-dessus la division entre leurs deux appartenances et qui ont décidés d'en faire deux richesses. Mais si nous voulons que davantage de québécois prennent le même chemin, il faut que celui-ci soit plus clair et mieux établi. Comment nous, les libéraux du Canada, entendons-nous répondre aux préoccupations des québécois quant à leur avenir collectif?
Il nous faut affirmer notre vision de la langue française, au Québec et au Canada; il nous faut affirmer notre vision du Québec, nation au sein du pays qu'est le Canada. Il nous faut trouver les moyens de déverrouiller la situation de sorte que, sans crise et sans rancœur, les québécois choisissent de ne renoncer à rien de ce qu'il sont. C'est à nous de faire preuve d'imagination et d'enthousiasme pour que le projet canadien d'une société ouverte et respectueuse des personnes et des groupes rejoigne le projet québécois d'une société tout aussi ouverte, tout aussi respectueuse des personnes mais aussi fermement et obligatoirement engagée dans sa survie comme nation.
C'est à nous, c'est à moi comme candidat libéral, à démontrer que notre avenir comme québécois se joue au sein du Canada.

jeudi 5 mars 2009

Désolant!

Il n'y a pas d'autre mot que désolant pour qualifier le départ de Bromont de la MRC. J'aime bien Mme Quinlan, j'ai du plaisir à la rencontrer et j'apprécie souvent ses interventions et ses prises de position. Mais, cette fois, je suis en total désaccord avec elle.
En fait, j'ai l'impression que la maire de Bromont et la plupart des élus régionaux ont une vision commune. Celle d'une agglomération Granby-Bromont forte et active tant au plan économique que sociale. Déjà de nombreux bromontois travaillent ou étudient à Granby et de nombreux granbyens travaillent ou se détendent à Bromont. Déjà nous partageons une Chambre de commerce, des services gouvernementaux, un cégep, des voies d'accès, des infrastructures industrielles et récréotouristiques. La tendance naturelle est claire et toute notre grande région bénéficierait du développement commun de ce pôle urbain.
Madame Quinlan est une femme intelligente. Cette vision elle l'a certainement eu elle aussi. Et c'est sans doute ce qui a motivé son désir de quitter la MRC de la Haute-Yamaska. Là ou moi je vois une promesse, je pense qu'elle a vu une menace. L'idée du rapprochement de sa ville d'avec Granby ne lui plaît pas car elle craint de voir y disparaître les spécificités de sa communauté. Je ne peux m'empêcher de faire ici un parallèle avec la méfiance de certains québécois à l'égard du Canada, comme si notre appartenance canadienne menaçait forcément notre appartenance québécoise. L'histoire des cent dernières années montre pourtant que nous nous sommes davantage épanouis durant notre période canadienne que durant les autres périodes de notre histoire.
Madame Quinlan, vous tentez de ralentir l'histoire et les tendances lourdes de la société. Le retrait de Bromont va en effet retarder le rapprochement de Bromont et de Granby. Mais celui-ci est inévitable et il se fera. Et vos concitoyens n'y perdront pas leur âme; ils y gagneront finalement, comme les habitants de Granby, en services, en finances et en rayonnement national.