dimanche 30 mars 2014

Monsieur Drainville, je ne suis pas l'esclave de l'état québécois!

Payer ses impôts, dans une société, c'est mettre en commun des ressources pour en retirer sa part de services. Ce n'est pas être l'esclave d'un état et devoir lui payer des redevances pour le simple fait d'exister. Je ne suis pas la propriété du Québec, pas plus que M. Couillard ne l'est. J'ai travaillé à l'étranger pendant plusieurs années mais j'avais toujours des liens financiers au Québec et au Canada, j'avais toujours droit à l'assurance maladie et mon salaire me donnait droit à des années de rente du Québec; il était donc normal que je paye mes impôts et mes taxes. J'avais cependant des collègues qui n'avaient aucun lien financier avec le Québec, avec le Canada ou avec leur pays d'origine (France, Italie, Suède, ect) et ils n'y payaient donc pas d'impôt. C'est normal et c'est une règle générale dans tous les états de droit. M. Couillard a travaillé à l'étranger et n'avait aucun lien financier au Québec; il n'y avait pas de propriété, pas de placement, il n'avait pas droit à l'assurance maladie ni au rentes du Québec, il a eu une période d'attente de 6 mois à son retour avant d'être de nouveau éligible à l'assurance maladie, rien même ne le forçait à revenir au Québec; pourquoi aurait-il du y payer des impôts? Ai-je encore le droit d'immigrer, d'être mobile, ou bien suis-je la propriété du Québec et suis-je condamné à y payer des impôts jusqu'à ma mort même si je n'y réside pas? La réponse est claire pour tout le monde, sauf pour M. Drainville.

mercredi 26 mars 2014

L'Ukraine encore

La situation en Ukraine est moins directement sous les projecteurs aujourd'hui mais elle est tout aussi importante, et probablement plus dangereuse, qu'elle ne l'était il y a dix jours. Poutine a complété son coup de force sur la Crimée, reprenant les vielles excuses et les vieux prétextes que nous avons entendu à la fin du siècle dans la bouche des autorités serbes (et encore avant, dans les années trente, dans la bouche de Hitler pour justifier son entrée en Autriche, puis en Pologne). L'Occident réagira-t-il ou laissera-t-il le nouveau tsar étendre son empire? Nous réagissons, mais bien modestement encore. En réalité, si on veut stopper Poutine et ébranler son trône, il faut lui livrer une guerre économique et il faut donc que l'Europe se serre la ceinture au plan énergétique, Même dans ces circonstances ce ne sera pas facile de gagner car les russes appuient massivement leur homme fort. Il faut se souvenir que la Russie n'a presque jamais connu la démocratie. Le féodalisme est tombé en 1917 mais la révolution et l'état démocratique ont été aussitôt volés par les soviets qui ont établi leur dictature sur l'empire jusqu'à la chute de l'Union soviétique. Les quelques dix années qui ont suivies ont été une assez pauvre école de la démocratie pour les russes; l'état était en crise financière, les salaires et les pensions n'arrivaient pas, bref, la liberté a eu un goût amer. Avec la dictature de Poutine les choses vont mieux pour les gens ordinaires, confortant leur idée que la liberté n'est pas ce qui compte le plus. Il devient donc nécessaire de montrer que la soumission aveugle a aussi un prix. Le début de crise que vit aujourd'hui la Russie doit être accentué pour que les citoyens découvrent que leur homme fort est source de malheur plus que de fierté. Autrement, après les tchétchènes, après les ukrainiens de Crimée,d'autres peuples retomberont sous la coupe de Poutine.

lundi 24 mars 2014

Des élections voléees?

Il y aurait des gens qui, dans quelques comtés, tenteraient de se faire porter sur la liste électorale sans y avoir droit. Sur la base de cette simple information, avec en main quelques chiffres mais sans données permettant de comparer la situation actuelle à la situation normale, voilà trois candidats péquistes qui crient au vol d'élection. Et ce ne sont pas n'importe quels candidats, on y retrouve notamment l'ancien ministre de la justice du gouvernement sortant. Voilà donc une information grave, une preuve que la démocratie est en péril et que des esprits malfaisants veulent empêcher les québécois de se choisir librement un nouveau gouvernement; il y a du complot d'en l'air. En fait, ce n'est que crier au loup. D'abord parce que nous sommes dans un système de démocratie par représentation et que les votes sont comptabilisés comté par comté et non pas au total. Ce n'est pas comme aux référendums de 1980 et de 1995 où chaque vote comptait à l'échelle du Québec. On sait que les péquiste sont pressés de vivre un troisième référendum mais ce n'est tout de même pas le cas et, cette fois-ci comme dans toutes les élections provinciales et fédérales, les votes sont considérés comté par comté. Lorsqu’on voit que chacun des 5 comtés où ce «drame national» se joue est pour ainsi dire déjà attribué à un vainqueur connu, on se dit que les comploteurs sont bien maladroits et que, tant qu'à voler des votes, ils devraient le faire dans des comtés où cela pourrait avoir un effet! Et puis, quand on regarde les chiffres comparatifs on s'aperçoit que, dans 4 comtés sur 5 où il y aurait des inscriptions massives de fraudeurs, les demandes d'inscription sont en fait moins nombreuses que lors de la dernière élection. Bref, on est dans la routine, dans le processus normal de la révision de la liste électorale. Il n'y a aucun drame, aucun vol systématique, aucun complot. Mais le PQ déchire sa chemise pour ça. Il faut bien mobiliser les gens et développer chez eux une mentalité d'assiégés enfin de les amener, enfin, à se regrouper sous la bannière péquiste. Quant à moi, je continue à trouver triste de voir ce qui a été un grand parti politique se livrer à de telles manœuvres et tenter de conserver le pouvoir en accentuant les divisions, que ce soit par sa charte ou par sa dénonciation d'un complot inexistant.

jeudi 13 mars 2014

Une campagne référendaire

Autant la campagne électorale québécoise promettait d'être inutile et ennuyeuse, autant la flambée indépendantiste allumée par l'arrivée de Peladeau a-t-elle modifié les enjeux et rendu la campagne intéressante. J'ai déjà écrit, précédemment, ce que je pensais de la candidature de Peladeau considéré non comme un simple citoyen mais comme le propriétaire de 40% des médias québécois. Ce que je n'avais pas deviné c'est que sa profession de foi indépendantiste ramènerait la question nationale au cœur des débats. Voilà les péquistes obligés de parler de leur projet, de nous indiquer qu'ils veulent garder le dollar canadien et ne pas établir de frontières, bref de préciser les contours de leur projet de pays tout en nous affirmant, du même souffle, que l'on ne vote pas pour un référendum mais pour un gouvernement. Il apparaît que ni les électeurs ni les journalistes ne sont naïfs et que tous comprennent que la présente élection est devenue un référendum sur la tenue prochaine d'un référendum! Cela change les règles du jeu électoral et nous force à repenser notre choix en fonction de notre vision de l'avenir; la nation québécoise qui poursuit son développement au sein du Canada ou la nation québécoise qui compte le faire désormais dans un autre pays, pays qui aura une Charte des valeurs pour nous dire quoi penser, une Charte des valeurs plus importante que la Charte des droits. Ce nouveau projet indépendantiste, qui n'a plus rien à voir avec celui de 1980, lequel se basait sur l'ouverture au monde et sur une nationalité de territoire, va donc tenter de se définir d'ici le 7 avril. Chose certaine, si ce projet peut en séduire certains, il ne rejoindra pas ceux qui affirment leur appartenance à la nation québécoise sans sentir le besoin de la figer dans le temps en prétendant définir ses valeurs alors que rien n'est plus changeant, sur quelques décennies, que les valeurs.

jeudi 6 mars 2014

Une personne honnête

Connaissez-vous madame Christine Fréchette? Je n'avais jamais entendu parlé d'elle avant hier matin (http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201403/04/01-4744694-lisee-perd-sa-directrice-de-cabinet-adjointe-a-cause-de-la-charte.php). Aujourd'hui je la propose comme personnalité de la semaine, si ce n'est de l'année. Et cela parce que c'est une personne honnête, qui agit en conformité avec ses valeurs. Il est malheureusement trop rare que les gens fassent coïncider leurs actions et leurs principes, surtout quand cela les amène à renoncer à un travail ou un avantage quelconque. Madame Fréchette était, jusqu'à hier, la directrice adjointe du cabinet du ministre Lisée, au gouvernement du Québec. Elle est en désaccord avec la Charte des valeurs et est demeurée en poste tant qu'une commission parlementaire avait des chances de modifier celle-ci. Les élections déclenchées, et Mme Marois voulant faire de la Charte un enjeu électoral, Mme Fréchette constate qu'elle est incapable de défendre une position à laquelle elle n'adhère pas. Elle quitte donc,sans avoir d'autre emploi en vue. Bravo madame. Il se trouve que je partage, sur ce sujet, votre opinion. Mais vous auriez quitté vos fonctions pour la raison inverse, je vous applaudirais encore. Ce n'est pas votre choix de valeur sociale qui me fait vous appuyer, c'est l'intégrité dont vous faites preuve. Vous êtes un exemple comme il y en a trop peu. Merci.

mardi 4 mars 2014

L'Ukraine

J'ai des souvenirs d'enfance qui se pressent à la porte de l'actualité, des relents de guerre froide dans lesquels la Russie envahit un pays sans que l'Ouest réagisse, l'équilibre des forces militaires étant tel qu'aucun ne veut le rompre. Pourtant nous pouvons agir pour éviter que l'Ukraine ne tombe sous la dictature de Poutine. Il ne s'agit pas de crier fort, comme le font Harper et son ministre des affaires extérieures, mais d'agir plutôt comme le fait Obama; pas d'éclat de surface mais des rencontres discrètes qui permettent à l'adversaire de sauver la face et d'éviter une guerre économique. Hier seulement, Poutine a perdu 60 milliard de dollars simplement avec la chute de la bourse de Moscou. Il est possible de lui faire perdre tous ses débouchés d'exportation, même ceux du gaz naturel, si nous sommes efficaces. L'action, en intervention internationale, doit être réelle et ce sont les paroles qui doivent ne l'être que très peu; on en dit moins que l'on en fait, on menace moins que l'on peut tenir, on reste discret. Le gouvernement conservateur est aussi incompétent en affaires internationales qu'en aide internationale; il rugit mais ne peut rien faire. En fait, Harper fait de la politique électorale interne, pour obtenir des votes de canadiens d'origine ukrainienne mais il le fait si mal, si maladroitement, que c'est sur le dos des ukrainiens qu'il le fait. Vivement un gouvernement compétent comportant des gens qui ont connu la scène internationale et qui y ont été actifs. Et vivement des actions tangibles, plutôt que des paroles vaines, pour aider l'Ukraine. Poutine est une menace prévisible qui devient manifeste; nous l'avons laissé faire en Tchétchénie,en Géorgie, le laisser faire en Ukraine c'est laisser toute l'Europe de l'Est sous sa menace. Il est nécessaire que l'Ouest se concerte et mobilise son économie pour faire payer Poutine.

samedi 1 mars 2014

L'avantage d'un blog

Lorsque l'on écrit dans son journal, pour soi-même, nos réflexions demeurent privées. Elles nous permettent d'affiner notre pensée, de constater notre évolution, parfois même nos contradictions. Par contre, quand on écrit un article on a une chance d'influencer les autres, de leur communiquer nos sentiments et les raisons qui nous font opiner de telle ou telle manière. le blog, de son côté, permet plus encore; il permet de lire les commentaires de nos lecteurs, d'échanger avec eux, de modifier mutuellement nos façons de voir. Mais encore faut-il qu'il y ait des commentaires. Il y a quelques dizaines de personnes à me lire; je vous voudrais plus nombreux, certes, mais je souhaite surtout que vous utilisiez ce blog, que vous le rendiez riche et signifiant par vos commentaires et vos échanges. Je sais que cela demande un effort mais il est assez facile à fournir, il suffit d'essayer une première fois. Alors, je vous le demande, réagissez, commentez, échangez puisque c'est d'abord à cela que ça sert. J'ai hâte de vous lire.